dimanche 19 juin 2016

Des chiffres qui peuvent être trompeurs

Petite analyse des écarts entre les statistiques réelles et les statistiques obtenues de la part de quelques réguliers ayant au moins 40 départs depuis le début de la saison. Nous nous attardons souvent à comparer ces statistiques et souvent l’écart apparaît important à nos yeux. Mais dans le contexte d’une saison de 28 semaines (162 matchs), la différence tient à peu de choses.

Voici une liste de 13 joueurs qui ont présentement des écarts entre le résultat obtenu et le résultat attendue et espéré:

RYAN BRAUN, Braves (moyenne de .250 vs .285) : Braun a 44 départs. Ses chiffres contre les gauchers sont presque identiques. La différence se situe contre les droitiers (.220 vs .275). La différence est de 7 CS depuis le début de la saison (11 semaines). C’est une différence marginale qui peut se rattraper par une séquence fructueuse en attaque dans les prochaines semaines.

CURTIS GRANDERSON, Cubs (moyenne de .174 vs .259) :   Granderson a 51 départs, la plupart au champ centre, sa position secondaire. Pour correspondre à ses statistiques, il lui faudrait 3 CS additionnels contre les gauchers et 12 CS additionnels contre les droitiers : 15 CS au total. Peut-il rattraper cet écart? Peut-être : il lui faudrait une couple de semaines où il porterait l’attaque sur son dos. Jouer au champ centre plutôt qu’au champ droit peut-il influencer son attaque? Je l’ignore.

JAY BRUCE,  Cubs (moyenne de .173 vs .226) : Bruce a 56 départs. Il maintient approximativement le même ratio de puissance et est utilisé pour ses qualités défensives. La différence observée représente environ 10 CS échelonnés sur les 11 premières semaines de la saison. Tout comme Granderson, Bruce est un frappeur de séquence : la difficulté est de lui trouver la position idéale dans l’ordre des frappeurs. L’écart peut encore être rattrapé.

ODUBEL HERRERA,  Reds (moyenne de .224 vs .297) : Le premier choix des Reds a 59 départs. Globalement pour atteindre ses statistiques, il lui manque 13 CS au total, dont 11 CS contre les droitiers. Il a eu un très lent début de saison et semble en bonne voie de rattraper son retard.

ALCIDES ESCOBAR,  Rockies (moyenne de .216 vs .257) : Il a obtenu 59 départs. Globalement la différence est de 10 CS (en 11 semaines). Est-ce que la fatigue pourrait être un facteur? Difficile à dire. Escobar n’est pas un frappeur de puissance mais il devrait profiter de l’avantage de jouer souvent au Coors Field.

FREDDIE FREEMAN,  Dodgers (moyenne de .230 vs .276) : Freeman a eu 53 départs, mais il a été blessé. Il lui manque 9 CS pour suivre sa courbe statistique. Dans le cas de Freeman, difficile de prévoir les statistiques de circuits et points  produits et des points comptés parce que ces chiffres dépendent de plusieurs choses : position dans l’alignement, efficacité des frappeurs qui le suivent ou le précèdent).

TROY TULOWITZKI,  Dodgers (moyenne de .230 vs .280) : Au total, il manque 12 CS à Tulowitzki pour respecter ses statistiques. L’écart est significatif contre les gauchers (il lui manque 6 CS). Pour Tulowitzki, est-ce que son rang dans l’ordre des frappeurs a un impact sur sa production globale? Beau sujet de réflexion et d’analyse.

NOLAN ARENADO, Marlins  (moyenne de .216 vs .287) : Cas très intéressant. Il a obtenu ses statistiques en profitant de l’effet du Coors Field dans la réalité. Dans le jeu, il joue ses parties à Miami qui est presque l’opposé en termes d’efficacité et de puissance pour les frappeurs. J’ai comparé les ratios des 2 stades : il y a un écart de 12% pour les CS, 18% pour les doubles et 40% pour les circuits. C’est énorme. Actuellement, Arenado est à court de 20 CS pour respecter sa moyenne. Je ne parlerai pas des circuits et points produits. Il n’atteindra pas les statistiques de l’an passé, mais il sera quand même le frappeur le plus dangereux des Marlins.

TODD FRAZIER,  Brewers (moyenne de .210 vs .255) : 64 départs pour le 3B des Brewers. Il lui manque 11 CS depuis le début de la saison pour suivre ses statistiques, dont 9 contre les droitiers. La différence observée est aussi pour le nombre de doubles. Autre détail, défensivement il a plusieurs erreurs. Serait-il être plus efficace avec du repos dans certaines situations?

BRANDON CRAWFORD,  Mets (moyenne de .232 vs .256) : 57 départs pour Crawford. Globalement l’écart est minime : 5 CS pour l’ensemble de la saison. Crawford n’a pas été utilisé assez souvent contre les gauchers pour que l’écart observé soit significatif. Les projections de circuits et de points produits demeurent probables.

DANNY ESPINOSA,  Giants (moyenne de .197 vs .240) : 58 départs pour l’arrêt court des Giants. Globalement, il manque 8 CS à Espinosa (3 vs gauchers, 5 vs droitiers). Au niveau de la puissance, il pourrait bien ne pas atteindre ses statistiques de circuits ou points produits, à cause du stade où il joue. Pour la moyenne, le retard peut encore être rattrapé.

CHARLIE BLACKMON,  Cards (moyenne de .218 vs .287) : 67 départs pour le voltigeur des Cards. Le principal écart observé est contre les lanceurs droitiers : il lui manque 18 CS pour suivre sa courbe statistique, ce qui est énorme. Ses chiffres contre les gauchers sont presque identiques (différence de 1 CS). Blackmon risque de ne pas atteindre les statistiques de l’an passé, une autre victime du facteur Coors Field, tant pour la moyenne que les circuits et points produits.

NEIL WALKER,  Cards (moyenne de .199 vs .269) : L’écart est important globalement (14 CS) tant contre les gauchers (3 CS) que les droitiers (11 CS). Walker a également beaucoup de retraits au bâton et un écart important pour les coups sûrs de plus d’un but. Il serait surprenant que Walker comble l’écart d’ici la fin. La morale de cette histoire?  Que veux-tu Sylvain ça prend quelqu’un qui fait des retraits dans ton lineup…

Évidemment des joueurs qui performent au-delà de leurs chiffres se retrouvent dans chaque équipe. Je ne m’arrêterai pas à leur cas ici. Ils permettent de rétablir un certain équilibre. C’est plus frustrant quand ce sont certains de nos gros salariés qui ne performent pas au niveau espéré.

Petite anecdote :

DMB est un jeu de simulation statistique. Mais la simulation n’est pas linéaire dans le temps. Je m’explique. Vous vous souvenez de Troy Glaus?. Gros frappeur de circuits, pas de moyenne qui jouait a l’arrêt-court? Il a fait partie de mon équipe à une certaine époque. Il devait frapper ,240 avec 35 circuits et 85 points produits environ. Toute la saison, il a frappé .180 avec une tonne de retraits au bâton. Sauf au mois d’août (quand mon équipe était à 20 parties de la tête). Je pense qu’il a frappé .320 avec 13 circuits et 35 points produits. Ça lui a permis de terminer près de ses chiffres.


Plus jamais il n’a fait partie de mon équipe. Maudit jambon!

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