Petite analyse des écarts entre
les statistiques réelles et les statistiques obtenues de la part de quelques
réguliers ayant au moins 40 départs depuis le début de la saison. Nous nous
attardons souvent à comparer ces statistiques et souvent l’écart apparaît
important à nos yeux. Mais dans le contexte d’une saison de 28 semaines (162
matchs), la différence tient à peu de choses.
Voici une liste de 13 joueurs qui
ont présentement des écarts entre le résultat obtenu et le résultat attendue et
espéré:
RYAN BRAUN, Braves (moyenne de
.250 vs .285) : Braun a 44 départs. Ses chiffres contre les gauchers sont
presque identiques. La différence se situe contre les droitiers (.220 vs .275).
La différence est de 7 CS depuis le début de la saison (11 semaines). C’est une
différence marginale qui peut se rattraper par une séquence fructueuse en
attaque dans les prochaines semaines.
CURTIS GRANDERSON, Cubs (moyenne de
.174 vs .259) : Granderson a 51 départs, la plupart au champ
centre, sa position secondaire. Pour correspondre à ses statistiques, il lui
faudrait 3 CS additionnels contre les gauchers et 12 CS additionnels contre les
droitiers : 15 CS au total. Peut-il rattraper cet écart? Peut-être :
il lui faudrait une couple de semaines où il porterait l’attaque sur son dos.
Jouer au champ centre plutôt qu’au champ droit peut-il influencer son attaque?
Je l’ignore.
JAY BRUCE, Cubs (moyenne de .173 vs .226) : Bruce a
56 départs. Il maintient approximativement le même ratio de puissance et est
utilisé pour ses qualités défensives. La différence observée représente environ
10 CS échelonnés sur les 11 premières semaines de la saison. Tout comme
Granderson, Bruce est un frappeur de séquence : la difficulté est de lui
trouver la position idéale dans l’ordre des frappeurs. L’écart peut encore être
rattrapé.
ODUBEL HERRERA, Reds (moyenne de .224 vs .297) : Le
premier choix des Reds a 59 départs. Globalement pour atteindre ses
statistiques, il lui manque 13 CS au total, dont 11 CS contre les droitiers. Il
a eu un très lent début de saison et semble en bonne voie de rattraper son
retard.
ALCIDES ESCOBAR, Rockies (moyenne de .216 vs .257) : Il a
obtenu 59 départs. Globalement la différence est de 10 CS (en 11 semaines). Est-ce
que la fatigue pourrait être un facteur? Difficile à dire. Escobar n’est pas un
frappeur de puissance mais il devrait profiter de l’avantage de jouer souvent
au Coors Field.
FREDDIE FREEMAN, Dodgers (moyenne de .230 vs .276) : Freeman
a eu 53 départs, mais il a été blessé. Il lui manque 9 CS pour suivre sa courbe
statistique. Dans le cas de Freeman, difficile de prévoir les statistiques de
circuits et points produits et des
points comptés parce que ces chiffres dépendent de plusieurs choses :
position dans l’alignement, efficacité des frappeurs qui le suivent ou le
précèdent).
TROY TULOWITZKI, Dodgers (moyenne de .230 vs .280) : Au
total, il manque 12 CS à Tulowitzki pour respecter ses statistiques. L’écart
est significatif contre les gauchers (il lui manque 6 CS). Pour Tulowitzki,
est-ce que son rang dans l’ordre des frappeurs a un impact sur sa production
globale? Beau sujet de réflexion et d’analyse.
NOLAN ARENADO, Marlins
(moyenne de .216 vs .287) : Cas très intéressant. Il a obtenu ses
statistiques en profitant de l’effet du Coors Field dans la réalité. Dans le
jeu, il joue ses parties à Miami qui est presque l’opposé en termes d’efficacité
et de puissance pour les frappeurs. J’ai comparé les ratios des 2 stades :
il y a un écart de 12% pour les CS, 18% pour les doubles et 40% pour les
circuits. C’est énorme. Actuellement, Arenado est à court de 20 CS pour
respecter sa moyenne. Je ne parlerai pas des circuits et points produits. Il n’atteindra
pas les statistiques de l’an passé, mais il sera quand même le frappeur le plus
dangereux des Marlins.
TODD FRAZIER, Brewers (moyenne de .210 vs .255) : 64
départs pour le 3B des Brewers. Il lui manque 11 CS depuis le début de la saison
pour suivre ses statistiques, dont 9 contre les droitiers. La différence
observée est aussi pour le nombre de doubles. Autre détail, défensivement il a
plusieurs erreurs. Serait-il être plus efficace avec du repos dans certaines
situations?
BRANDON CRAWFORD, Mets (moyenne de .232 vs .256) : 57
départs pour Crawford. Globalement l’écart est minime : 5 CS pour l’ensemble
de la saison. Crawford n’a pas été utilisé assez souvent contre les gauchers
pour que l’écart observé soit significatif. Les projections de circuits et de
points produits demeurent probables.
DANNY ESPINOSA, Giants (moyenne de .197 vs .240) : 58
départs pour l’arrêt court des Giants. Globalement, il manque 8 CS à Espinosa
(3 vs gauchers, 5 vs droitiers). Au niveau de la puissance, il pourrait bien ne
pas atteindre ses statistiques de circuits ou points produits, à cause du stade
où il joue. Pour la moyenne, le retard peut encore être rattrapé.
CHARLIE BLACKMON, Cards (moyenne de .218 vs .287) : 67
départs pour le voltigeur des Cards. Le principal écart observé est contre les
lanceurs droitiers : il lui manque 18 CS pour suivre sa courbe
statistique, ce qui est énorme. Ses chiffres contre les gauchers sont presque
identiques (différence de 1 CS). Blackmon risque de ne pas atteindre les
statistiques de l’an passé, une autre victime du facteur Coors Field, tant pour
la moyenne que les circuits et points produits.
NEIL WALKER, Cards (moyenne de .199 vs .269) : L’écart
est important globalement (14 CS) tant contre les gauchers (3 CS) que les
droitiers (11 CS). Walker a également beaucoup de retraits au bâton et un écart
important pour les coups sûrs de plus d’un but. Il serait surprenant que Walker
comble l’écart d’ici la fin. La morale de cette histoire? Que veux-tu Sylvain ça prend quelqu’un qui
fait des retraits dans ton lineup…
Évidemment des joueurs qui
performent au-delà de leurs chiffres se retrouvent dans chaque équipe. Je ne m’arrêterai
pas à leur cas ici. Ils permettent de rétablir un certain équilibre. C’est plus
frustrant quand ce sont certains de nos gros salariés qui ne performent pas au
niveau espéré.
Petite anecdote :
DMB est un jeu de simulation
statistique. Mais la simulation n’est pas linéaire dans le temps. Je m’explique.
Vous vous souvenez de Troy Glaus?. Gros frappeur de circuits, pas de moyenne
qui jouait a l’arrêt-court? Il a fait partie de mon équipe à une certaine
époque. Il devait frapper ,240 avec 35 circuits et 85 points produits environ.
Toute la saison, il a frappé .180 avec une tonne de retraits au bâton. Sauf au
mois d’août (quand mon équipe était à 20 parties de la tête). Je pense qu’il a
frappé .320 avec 13 circuits et 35 points produits. Ça lui a permis de terminer
près de ses chiffres.
Plus jamais il n’a fait partie de
mon équipe. Maudit jambon!
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